Rêver de vies impossibles
J'ai un peu honte de l'avouer, mais pour moi, Ray Bradbury était déjà mort. Et enfoui avec lui le souvenir de Fahrenheit 451, cet ode au livre comme compagnon de vie.
Peu férue pourtant de science fiction j'avais été très marquée par ce livre engagé et féroce. Et ensuite par le film de François Truffaut, et sa terrible scène de la bibliothèque.
Moi aussi, les livres sont mes compagnons, je les touche, les hume et les regarde longuement, parfois je voudrais ne jamais les finir, parfois je voudrais qu'ils se terminent vite et pourtant lorsque j'en viens à bout je suis quand même en manque... Je les trouve beaux et j'hésite toujours : les partager ou pas ? Je comprends qu'ils fassent peur et je n'en ai que plus besoin.